A l’heure où j’écris les dernières lignes de cet article, qui au départ devait être une présentation de ce WPTN Bruxelles édition 2016, je termine de préparer mon déplacement qui va me mener vers la capitale belge pour un nouveau coverage avec une nouvelle Team, deux mois après notre dernier reportage à Prague. Cet EPT a marqué la fin de l’aventure au sein de la Team de nos deux pro, Brian Benhamou et Damien Lhommeau.
J’ai donc souhaité revenir ici sur les deux années que je viens de vivre en tant que Team Manager et comme blogger aux côtés de mes « deux poulains ». Il y a tant de choses à retenir de ces 24 mois passés sur les routes, dans les airs, dans les poker rooms, dans les hôtels, au restaurant ou encore en soirées… Plus que de simples résultats, de deep run, de bad beats, d’histoire de poker quoi, c’est avant tout l’aventure humaine qui ressort aujourd’hui.
Je connaissais déjà un peu Brian Benhamou avant qu’il n’intègre la Team, pour l’avoir croisé maintes fois sur le circuit et l’avoir également eu parmi nos qualifiés. Lorsque le PMU a porté son choix sur lui lors de la création de la Team 2.0 associé à Erwann Pécheux, j’avais l’intime conviction que tout se passerait bien avec lui que ce soit en terme de management ou dans ses obligations de joueur sponsorisé. Eh bien, je me suis trompé ! Cela ne s’est pas bien passé, mais super bien passé ! De ses premiers pas à Prague pour son premier tournoi sous sa nouvelle casaque à son dernier, toujours à Prague mais dans un EPT cette fois pour un deep run dans un tournoi majeur qu’il attendait depuis longtemps, il n’y a que de bons souvenirs qui me reviennent à l’esprit sur ces 24 mois de « vie commune ».
Brian aura été un formidable ambassadeur de la marque PMU, se positionnant un peu en grand frère, toujours disponible pour ses coéquipiers comme pour nos qualifiés, toujours à l’heure (ou presque !) pour rendre ses copies d’articles stratégiques pour la presse poker, toujours force de proposition pour lancer des sessions de vidéos commentées, toujours le premier à demander à partir au Florida ou à venir sur des freerolls événementiels.
Côté coverage, ce fut également un grand plaisir de le suivre. Des explications précises, des coups racontés clairement, des sizings exacts, tout fut parfait à ce niveau là. Je n’avais juste pas envisager au début de notre collaboration le Brian était un poulain fougueux en cas d’élimination brutale d’un tournoi et qu’il ne fallait pas se trouver à côté de lui quand cela se produisait. Je me souviendrai ainsi particulièrement de deux presque bulles, l’une à Bruxelles où l’un des murs du casino en porte encore des traces, et l’autre à Clichy ou une pauvre bouteille d’eau a pris elle aussi un gros bad beat ce jour là ;)
En résumé, car il faudrait bien plus qu’un simple article pour revenir sur ces petits matins-calins dans un appart à Barcelone, ces derniers verres pris dans des bars d’hôtels désert en débriefant nos journées respectives, ou encore ces fins de soirées un peu mouvementées au Dray’s, en résumé disais-je donc, je retiendrai que j’ai eu la grande chance de partager ces deux années avec un homme entier, franc, attachant, avec de vraies valeurs et je n’espère qu’une seule chose ; le recroiser le plus souvent possible sur le circuit pour partager encore ces moments avec lui. En fait, non, j’espère une deuxième chose aussi : que Brian aille chercher ce gros résultat, cette grosse victoire tant espérée pendant ces 2 ans car il a les qualités pour et je suis convaincu qu’il y parviendra.
Venons en maintenant à notre Wintops ! Je connaissais un peu moins Damien Lhommeau lorsqu’il a intégré la Team après sa victoire dans l’édition 2014 de la promotion ProDream. Je l’avais croisé quelques fois aussi sur le circuit mais nous n’avions peu ou pas eu à l’époque l’occasion (la chance devrais-je dire aujourd’hui) de discuter. Car Damien est un artiste, réservé (au début en tous cas), timide presque (en début de soirée surtout), presque un peu distant (quand on ne le connait pas en fait). Effectivement, Damien prend son temps, pour connaître les gens et accorder sa confiance. C’est un homme entier, différent des stéréotypes habituels des grinders online, que j’ai donc découvert jour après jour pendant ces deux années.
Incontestablement, je peux dire que Damien fait partie de mes plus belles rencontres dans ce milieu. Humainement, j’ai découvert pendant ces 24 mois un homme plus qu’attachant avec lui aussi de grandes valeurs morales. Et d’ailleurs, s’il a su transformer l’essai ProDream pour intégrer la Team alors que ce n’était pas prévu du tout au départ, ce n’est pas uniquement lié à son jeu ou à sa technique, mais aussi car il avait su démontrer par ses performances, sa présence, son implication qu’il avait tout d’un Team Pro en puissance.
Et il ne nous a pas déçu : de ses challenges online qu’il a disputés avec autant de volonté et d’abnégation que s’il jouait un tournoi à 1 million de dollars garantis, en passant par ses articles techniques qu’il mettait un point d’honneur à relire 10 fois pour que tout soit parfait à la moindre virgule, sans oublier les résumés de son fameux road trip dans le Nevada avec Romain Paon, Damien a fait le job et très bien fait même !
Côté coverage, Damien restera sans doute celui qui m’a donné le plus de boulot ! Là, j’avoue, ce n’était pas simple de raconter ses coups. Je ne compte plus le nombre de corrections faites suite à ses MP après la mise en ligne de mes articles, sur le sizing, sur la position, sur le flop. Je me demande même si ce n’était pas devenu un petit jeu pour lui ;) Mais ça aussi ça va me manquer car il n’y en avait pas deux comme lui et j’espère sincèrement qu’il se requalifiera pour des live pour que j’ai le plaisir de vivre ça une nouvelle fois.
Côté poker, je n’aurais aussi qu’un regret pour Damien aussi : n’avoir pu vivre avec lui ce gros deep run que tout joueur pro recherche. Il me reste aujourd’hui encore un goût d’inachevé sur le Main des derniers WSOP. Damien y croyait et j’y croyais aussi très fort comme tout le staff PMU quand la pièce s’est retournée du mauvais côté au tout début du Day 5 sur cette foutue table TV…
Alors oui, j’espère aussi recroiser Damien le plus souvent possible dans l’avenir, pour tenter à nouveau de comprendre ses blagues à deux balles que lui seul comprend (à part peut-être son ex-collègue et compère Romain !), pour le retrouver au piano dans un hall d’hôtel ou d’aéroport ou encore pour revoir ce fameux sweat vert fétiche qui rendait si mal en photo !
Voilà, il était important pour moi de remercier mes deux poulains pour ces deux années via ce petit article et avant d’écrire un nouveau chapitre avec la Team PMU version 3.0 qui prendra le départ jeudi à l’occasion du WPTN Bruxelles, un tournoi qui marquera aussi le début de ma 6ème saison de collaboration avec le PMU que je remercie une nouvelle fois pour sa confiance.
RDV donc demain pour cette fois la présentation de ce coverage où nous suivrons donc l’homme en forme de ce début d’année, Erwann Pécheux et notre nouvelle Team Pro, Sarah Herzali qui attend ce premier tournoi avec une grande impatience.
GregCM