Les WSOP 2015 : Mon Vegas by Damien Lhommeau (2)

Deuxième billet de Damien Lhommeau, qui continue à vous faire vivre « ses WSOP » avec son oeil de joueur et aussi d’artiste. Après ses trois premières semaines à Vegas et quelques jours avant son Main Event, Wintops et sur la route avec Romain Paon et se confie sur ce road trip !

Money

Le hasard a donc décidé de nous faire atterrir à… Reno, bah tiens.
Avant cela autant dire que le départ fut poussif.

Déjà je me demandais quel jour partir… Les résultats au poker n’étaient pas fantastiques, mais enchaîner deux ITM me faisait un peu hésiter à pourquoi pas continuer. Le jour de mon Day 2 hier (lundi), Romain jouait le 1500. Lui commençant son tournoi et moi ayant un gros tapis, avec un peu de chance on aviserait le lendemain. Raté. Quand je l’ai vu arriver sous le cagnard cinq minutes après ma sortie vers 14h et qu’il m’a dit « on y va ? », ce fût tout de suite beaucoup plus clair. En revanche, on n’avait pas vraiment pris le temps de se concerter, le choix d’une destination étant difficile. Jouer l’affaire aux dés nous parût définitivement la meilleure solution. Les lancer à chaque carrefour ne rendit pas la chose évidente.

On a mis 2h30 à sortir de la ville, pour finalement faire route vers le nord et poser nos valises à Beaver dans l’Utah, ville dont on ne retiendra que le nom et encore.

En repartant tôt le lendemain vers midi, on a croisé Bob. Ou alors c’est lui qui nous a croisé lorsqu’il nous a fait signe de nous arrêter avec ses beaux girofards.

Franchement j’ai pas fait gaffe. Je lui explique que les bandes jaunes en France servent à doubler et qu’on venait de partir, du coup j’étais distrait. Certes je roulais un peu vite mais c’était pour me rabattre plus proprement. Quant aux bières devant je lui fis remarquer qu’effectivement il y en avait une de pleine (c’est interdit même même pour le passager, on s’est dit que ça changerait peut-être dans l’état suivant), mais que les autres étaient vides, de la veille bien évidemment. Ensuite j’ai rien compris à sa verve mais sa tête voulait dire « roulez jeunesse ». Bob si tu lis ces lignes, sache que t’es un mec bien.

 

Les dés sont nos amis. Même pour un truc tout bête on fait appel à eux, tout est plus simple. On a traversé des paysages grandioses et le moins qu’on puisse dire c’est que Romain a la patate aussi en voiture. Ensuite il fait la sieste. Quand on a vu qu’ils nous emmenaient irrémédiablement vers Reno ça nous a quand même fait marrer, surtout avec ça qui passe à la radio :

 

Du coup, on se donne deux heures à la poker room demain, quoiqu’on a pas encore tiré aux dés. Mais là c’est la limite qu’on va tirer, on a compris le message. Demain, faut qu’on aille jouer.