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Les WSOP 2015 : Mon Vegas by Damien Lhommeau

Traditionnellement, avant nos WSOP, j’avais l’habitude de vous faire une petite présentation « inside » avec l’oeil de mon rôle de Team Manager pour le PMU Poker. Mais cette année, pour ces 46èmes Championnats du Monde, un de mes poulains a souhaité vous faire partager sa vision de « son Vegas ».
Place donc à Damien Lhommeau, qui va vous faire vivre « ses WSOP »avec plusieurs billets que vous retrouverez plus ou moins régulièrement sur votre blog préféré. A quelques heures de son départ (demain jeudi) et de son 1er Event (samedi avec le MonsterStack), Wintops se confie !

« Livraison champignesque ! »

Ce breuvage merveilleux va sans doute être un ultime élément de ma préparation, quel paradoxe. Je sais déjà comment ça va se passer. Je vais m’assoir en exquise compagnie au Bato chez Coco, demander à Denis ce qu’il est bon de manger aujourd’hui avec en fond Eric en ballade sur le piano, les doigts guidés par l’air du temps. J’essaierai d’étirer chaque seconde au maximum pour finalement ne plus avoir envie ni de partir, ni de repartir. C’est le genre d’endroit où l’horloge s’arrête, mais jamais assez longtemps. Après tout je pourrais rester, il y aurait de quoi planter sa tente, écouter l’eau et buller infiniment. Pourquoi vouloir aller se confronter à l’inverse de ça ? Pourquoi toujours les extrêmes, avec un fil au milieu duquel il ne faudrait surtout pas tomber ?

Le Bato chez Coco (Photo TripAdvisor)

Le Bato chez Coco (Photo TripAdvisor)

Se sentir exister est une quête a priori vivifiante mais illusoire, et surtout pas salvatrice. S’abandonner aux éléments est bien plus nourrissant pour l’âme que toutes ces lumières qui ne brillent que pour des yeux rougis par un égo puéril et trop souvent destructeur. De grands enfants ? Tsss… Oui mais voilà c’est comme ça, c’est plus le moment de tergiverser. Et puis je suis un joueur, au contraire de certains qui essaient de se donner le genre qu’ils n’auront jamais. Là-bas il n’y aura pas le vent qu’ils brassent sans arrêt, à moins qu’ils ne disent « bonjour » de loin mais j’en doute. Rien que d’y penser je suis peut-être comme eux, j’espère pas.

Des mois que je me projette, que je visualise les lieux, que je m’imprègne de l’ambiance, après tout je connais ce climat par coeur. Je sais ce que c’est que de « deep run » là-bas, je connais le mode d’emploi. Et puis c’est bien beau d’être un joueur « instinctif », là j’ai bossé et pas qu’un peu. Quelques merdouilles pas bien méchantes à Cannes m’ont quand même permis de mettre le doigt sur ce qu’il y avait à fignoler.

Damien après sa victoire au Venetian l'année dernière

Damien après sa victoire au Venetian l’année dernière

Je ne me suis jamais senti aussi prêt, à tous les niveaux. Je ne m’explique pas complètement ce besoin de me sentir dos au mur pour tout donner. Je sais ma mécanique fragile mais j’ai mis les barbelés. Je vais résister, et il faudra une sacrée dose de malchance pour rentrer bredouille. Mais on connaît la chanson de Dame Variance qui nous nargue sempiternellement. Bien sûr lorsqu’on est du bon côté on l’oublie la coquine, mais elle sait se rappeler à nous la garce.

Pour ce qui est de la logistique, je suis dans les meilleures conditions. L’aventure avec PMU c’est du velours, tout est fait pour que l’on puisse développer notre meilleur poker. Etre logé au Palazzo, jouer en freeroll de très gros tournois, et pouvoir échanger avec ses camarades de fortune est un luxe incroyable. Et tout ceci n’est évidemment pas incompatible avec le fait de dépeindre les lieux d’une manière un peu acide, rester lucide ne peut pas faire de mal à Sin City…

J’ai un très joli programme : la plupart des tournois à 1000 et 1500$ des WSOP, quelques tournois au Venetian, le WPT500 à l’Aria, un 5K en arrivant juste après le Monster Stack et le Main pour finir. Je me ferai sans doute un road trip pourquoi pas en solitaire de quelques jours comme en 2013, histoire d’avoir en ligne de mire une soupape de décompression.

Je veux les frissons d’une table finale des « championnats du monde de poker », tout en étant conscient des implacables statistiques sur la question. Dans mon cas, la première étape c’est d’y croire et le reste suivra peut-être. Faire corps avec l’enjeu et ne rien subir, regoûter à ce sentiment indescriptible pour titiller l’absolu. Un joueur ne joue définitivement pas pour l’argent quoiqu’il soit un moyen.

Au pire c’est pas grave, dans tous les cas on retournera chez Coco demander le menu à Denis, et son meilleur Champigny.

 

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